Quelques portraits d'ancêtres...

   
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Noel Dousset
Jaunay (Traité de)
Curés & vicaires

Jacques Jaunais
Jacques Blino

François Athanase DE CHARETTE
Guerres de Vendée
Accords de la Jaunaye /
Josnet de la Doussetière

  Si l'on a des ancêtres en Loire Atlantique, on est, tôt ou tard, améné à s'intérresser aux guerres de Vendée et à découvrir la violence et les horreurs commises.
 

Certains de mes ancêtres, originaires du Pays de Retz, (Noel Dousset - sosa N° 136) ont été victimes de ces massacres...
Une figure de cette guerre s'est illustré dans le Pays de Retz et s'est trouvé à 2 reprises associé au patrnyme qui nous intéresse :
  1) par sa participation au accords de la Jaunaye
  2) par son mariage avec Marie-Angélique Josnet de la Doussetière
  Note : Une coincidence supplémentaire avec le mariage Louis Jaunais/ Joséphine Dousset - sosa N° 16 & 17...
C'est pour cette série de coincidence que nous consacrons cette page à François Athanase DE CHARETTE.

  François Athanase, est né le 2 mai 1763 (on voit que les sources diffèrent sur les dates) au manoir de La Contrie à Couffé (du coté d'Ancenis près de Nantes ...)
Né dans une famille noble, d'un père militaire, François Athanase rentre dans la marine.
1780 - 1790 : Le marin
De 1780 à 1790, Charette, au sein de la marine nationale, quand il n'est pas malade (et donc à terre), parcours les mers. Entré comme aspirant garde, il atteint le grade de lieutenant de vaisseau. Pendant ces 10 années, ils parcours les mers et effectue plusieurs campagnes américaines. Il ne se distingue pas particulièrement durant cette période, et en 1790 il quitte la marine pour s'en retourner chez lui et prendre femme.
Il épouse le 25 Mai 1790 Madame Marie-Angélique Josnet de la Doussetière et ils s'installent au manoir de Fonteclause, près de La Garnache. Très vite, le chevalier s'ennuie. Il satisfait son besoin d'activités par des chasses et ne manque aucun bal des châteaux environnants.
 

Bien qu'il désapprouve le principe de l'émigration, il part finalement pour Coblentz. Il ne tarde pas à revenir en France pour défendre la famille royale aux Tuileries, le 10 Août 1792. Il échappe au massacre mais sur le chemin du retour, il est arrêté à Angers et relâché grâce à l'intervention de Dumouriez.
Mars 1793 : les premiers soulèvementss
Le 14 Mars 1793, les maraîchins et les Paydrets (habitants du marais et du pays de Retz) viennent le chercher pour le mettre à leur tête. Armés de fusils de chasse, puis de piques enlevées aux Gardes Nationaux qui leur vaudra le surnom " d'armée des piques", ils se dirigent vers Machecoul qui a été envahie et pillée quelques jours plutôt.
Lors de l'insurrection, de nombreux républicains sont massacrés.
Sous la houlette du procureur Souchu, ces atrocités se répètent et se transforment en extermination systématique. Il est fort probable que Charette y est pris part.
Extrait du livre de Mme de Sapinaud : La veille de l'exécution on formait 2 listes : la 1ère de 30 hommes qui devaient être mis à mort le lendemain; la seconde, de pareil nombre, réservé pour le surlendemain. On instruisait les premiers de leur sort, et pour les disposer à le subir, on leur envoyait des prêtres qui leur proposaient de les confesser. L'heure fatale arrivée, on les dépouillait de ce qu'ils possédaient on les liaient et on les conduisaient sur le bord d'une large fosse qu'on avait creusé dans la cour du château; on les y faisaient agenouiller; un rang d'hommes armés se tenait derrière ces malheureux, et à l'instant où les prêtres avaient recommandé leurs âmes à Dieu, on les fusillaient et ils étaient précipités dans la tombe. Les 30 portés sur la seconde liste assistaient à cette exécution et on leur disait : "demain, il vous en sera fait autant si vous ne renoncez pas à la république et ne prenez pas parti pour le roi et la religion."
Charette ne s'impose pas d'emblée comme le chef militaire de sa région. D'abord basé à Machecoul, il étend peu à peu son commandement au pays de Retz, pour enfin diriger tout le bas Poitou.Le 12 décembre 1793 il est nommé Général en chef de l'armée Catholique du Bas Poitou. Il combat parfois aux côtés des autres armées de Vendée, mais c'est le plus souvent seul, qu'il guerroie, dans son marais, faisant fi des stratégies des généraux.

 

Septembre 1793 : Les républicains organisent les massacres
Après sa défaite contre la Prusse, l'armée française, recentre son action sur la Vendée. Westermann en tête, l'armée républicaine, traque les vendéens, massacrant tous les vendéens sur son passage.
Après le massacre du 22/12/93 dans le marais de Savenay, Westermann écrit :
"Il n'y a plus de Vendée [...] j'ai écrasé les enfants sous les pieds des chevaux, massacré l es femmes qui au moins pour celles-là n'enfanteront plus de brigands. Je n'ai pas de prisonnier à me reprocher, j'ai tout exterminé".
Continuant le travail commencé par Westermann, Turreau, général en chef de l'armée de l'Ouest, en janvier 94 débarque à Noirmoutier. Les tragiquement célèbres colonnes de Turreau sont en marche. L'armée républicaine, divisée en colonnes, parcourt la Vendée et y sème la terreur par le fer et le feu. Les vendéens qui n'avaient pas pris part à la 1ère guerre , révoltés par ce génocide, s'enrôlent en masse dans une nouvelle armée vendéenne . Organisés en guérilla avec Charette à leur tête, ils battent Turreau.
1794 : une année plus calme
Après la défaite de Turreau, les républicains changent de stratégie. De l'offensive, ils passent à la défensive. Cela laisse le temps à Charette de réorganiser son armée, de guerroyer un petit peu, de condamner son grand rival Joly à mort (officiellement pour le ratage de l'attaque de Challans (!!) )
Février 1795 : Les accords de la jaunaye
Le changement de généraux républicains, l'arrivée de Hoche en Bretagne Concatenation: , vont calmer les esprits. Le général Hoche, privilégie la paix, fai Concatenation: t cesser les massacres et les pillages, et ramène un semblant de confiance chez les insurgés. Dans ce climat plus serein, les républicains proposent la paix aux vendéens. Charette mène alors les négociations qui débouchent sur les accords de la jaunaye. Ces accords, négociés au chateau de la Jaunaye, non loin de Vertou accordent aux insurgés:
  - la liberté de culte
- le droit pour les prêtres non jureurs d'officier là où ils sont majoritaires
- le gel de la conscription pendant plusieurs années
- l'amnistie aux rebelles
Seul le problème du roi n'est pas réglé.
Les accords de la Jaunaye seront signés en février 95, par tous, à l'exception de Stofflet. La paix, en apparence s'installe. La Vendée semble accepter les accords, mais ne rend pas les armes, et massacre au passage les républicains qui lui passent sous la main.

  Juin 1795: Charette repart en guerre
Les altercations vont crescendo, en juin 95, Charette reprend les hostilités, sans consulter Sapinaud ni Stofflet. Il publie un manifeste pour justifier la reprise des combats.
Le 8 juillet 95, le roi Louis XVIII lui écrit de Vérone et le nomme général de l'Armée Catholique et Royale.
Charette est en contact avec les anglais et prépare un débarquement anglais ainsi que le retour du roi. Mais le général Hoche, général des armées de Brest et de Cherbourg est meilleur stratège que le vendéen. Il lui fait mordre la poussière. Le débarquement échoue.
Mars 1796 : La fin d'un homme et le début d'un mythe
L'armée de Charette, traquée par les républicains est à bout. Le 23 mars, Travot capture Charette, qui, après un procès à Nantes est fusillé le 29 mars.